Mais où est passée la venelle aux Chats ?

 

Un peu d'histoire. Dans le quartier des Fleurs, les rues ont parfois porté des noms différents.

 

- La venelle aux Chats correspondait aux trente premiers mètres du chemin des Chèvrefeuilles, à partir de la rue de Falaise. D'ailleurs, dans les années 1950, deux bornes interdisaient encore l'accès en voiture dans le quartier, entre la venelle et le chemin des Chèvrefeuilles. Cette limite est liée à l'ancien passage de la voie ferrée.

 

- A l'origine, la rue des Primevères ne débouchait pas vers la rue des Bons Enfants. Elle a été prolongée dans les années 1920 et un des riverains a dénommé cette nouvelle portion de 80 mètres de long, rue du Point du jour. Lors de la séance du Conseil municipal du 25 mai 1959, un conseiller a demandé que cette "anomalie" soit rectifiée, puisqu'il ne revient pas à un habitant de nommer une rue. Depuis cette date, toute la rue, des Bons Enfants à la rue Jean Mermoz s'appelle rue des Primevères.

 

- A la séance du Conseil municipal du 25 novembre 1963, l’impasse des Fleurs, a été nommée... rue des Violettes.

 

- La partie de la rue des Muguets qui est perpendiculaire à l'avenue Guynemer correspondait à l'emprise de l'ancienne voie ferrée, Caen - Falaise (la voie a été déclassée à la fin des années 1930). Cette rue n'était donc accessible que par l'allée des Fleurs.

 

- Enfin, si des archives évoquent une rue des Bons Enfants à la fin du XVIIIè siècle, ce n’est pas là nôtre, mais tout simplement la rue d’Auge, qui portait ce patronyme à cette époque.

 

On voit aussi que le tracé des rues du quartier est lié, en partie, au passage de la voie ferrée passant entre l'allée des Colchiques et la rue Jean Mermoz, débouchait sur l'avenue Guynemer. Les modifications cadastrales successives, du fait des rachats de parcelles, en efface progressivement les dernières marques. De plus, comme le quartier s'est structuré autour d'un lotissement de 57 jardins ouvriers dans les premières années du XXè siècle, toutes les rues n'ont pas été tracées en même temps.

 

Ces premiers renseignements ont été collectés aux Archives municipales de Caen. Pour poursuivre cette petite recherche historique, nous serons très heureux de recevoir témoignages et photos du quartier.

 

André Gasson